jeudi 15 mars 2018

Electronic City

Pièce de théâtre de Falk Richter


Tom, businessman suractif, qui passe d’un aéroport à un autre, d’une hôtel à l’autre, oubliant parfois s’il est à Tokyo, New York ou Rome, et Joy, la femme qu’il aime, qui travaille pour une chaîne d’aéroport, essaient de se croiser, de se retrouver l’espace de quelques instants..Là où la rencontre est possible mais fugitive.
Entre le monde intérieur de ces deux figures et la réalité-électronique qui les environnent, tout pourrait être une séquence de film...
- TOM : Horreur, agitation, métropole, banques, bourse, les flux d’argent jaillissent, la testostérone jaillit, gicle, le bâtiment entier, deux mille appartements F1, tous appartiennent à la même chaine, les façades les mêmes partout dans le monde, j’ai toujours l’impression d’arriver, jamais de partir, je voyage mais je ne bouge pas, mon cerveau me dit tout le temps : tu as déjà été ici, même si je n’ai jamais été là.... MAIS CE N’EST PAS CHEZ MOI PUTAIN. J’HABITE BIEN ICI MAIS CE N’EST PAS CHEZ MOI.
- JOY : les équipes de télé ont quelque chose de très rassurant, ça m’aide toujours de m’imaginer que tout çà n’est qu’un épisode de série télévisée,car les séries télévisées finissent bien, toujours, surtout toutes les questions trouvent une réponse à la télé et tous les problèmes sont résolus, les méchants meurent et les gentils finissent toujours par se retrouver. On ne peut vraiment pas dire ça à propos de CETTE PUTAIN DE VIE RÉELLE OU COMMENT APPELER CETTE MERDE. Là toutes les questions malheureusement en suspens, les caractères changent sans cesse, on perd complètement toute vue d’ensemble... Les humains ne se retrouvent pas toujours, ils se séparent avant même de s’être rencontrés... et ils ne participent jamais à l’action réellement.
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Une composition dans la veine de ce que j'avais fait pour "Hothouse" de Pinter... Un maelström électronique, précis, froid, acéré... et oppressant. 
Le spectacle sera très technique car chorégraphié sur certains aspects et souligné par des projections qui évolueront avec la narration. Pour le moment, cette pièce promet une expérience sensorielle particulière et dérangeante ; une histoire qui résonne avec notre vie de tous les jours, connectée, addictive et angoissante.

Mise en scène
Hélène Bolanz
Musique
Stéphane Paccaud
Vidéo
Marie-Lou Dumauthioz
Jeu
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