Ferraille est un groupe qui m'a suivi pendant de longues années. Des concerts, des albums des moments inoubliables, de la création musicale, des galères, aussi un peu...
On peut dire qu'il y a eu trois grandes phases, et, par extension, trois grands répertoires dans l'histoire du groupe.
Tout d'abord, Desseins d’enfants, le premier album de Ferraille. D’une sonorité plutôt
acoustique, il met en avant des compositions minimalistes qui sont faites pour être écoutées à tête reposée. En
effet, les chansons se suivent, se touchent, se brisent… Mais elles ont toutes
leur place. Les textes nous chantent les histoires de ces moments où l’on est
un peu ailleurs lorsqu’on se balade dans un endroit indéniablement urbain… Où
l’on s’envole… Où l’on observe et constate… Où l’on sourit en se disant
qu’entre ballast et blasphèmes, on se sent bien…
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Ensuite, Quelque
part entre zéro et le point de non-retour, un
répertoire résolument plus « rock » inspirés de situations
administratives dignes des plus folles histoires de Kafka. Les textes y oscillent
entre les pulsions salaces et un acharnement politiquement incorrect contre
certaines plaies officielles de notre société. Ainsi, les colporteurs, les
administrateurs cachés, les fuyards de responsabilités et les démagogues sans
idées en prennent pour leur grade dans ce répertoire qui a fait l’objet d’un
album studio.
Sanglant, Quelque part… est un
disque hargneux, mesquin et puissant. La violence textuelle et le sang
indélébile s’en est allé tacher quelques mains.
Enfin, Phi. C’est sous cette lettre grecque mystérieuse que se présente le dernier répertoire de Ferraille. Partant du chaos originel, les quatre musiciens vont
faire évoluer d’une traite plus d’une douzaine de chansons poétiques. Les
textes se mêleront et se construiront au même titre que les arrangements se
composent et se déconstruisent.
Phi est à nouveau une histoire de contemplation
; un histoire de fascination éprouvée envers ces êtres étranges que sont les
mathématiciens et les mathématiciennes… Et un éclairage poétique sur le monde
obscur de nombres qui s’entrechoquent dans des équations improbables et
impressionnantes.
Les mathématiques
sont traitées ici comme une science prosaïque inexacte dont on ne connait pas
la réponse à la plus élémentaire question : « Quel est le sexe des
anges ?»
- ECOUTER UN EXTRAIT -
L'aventure Ferraille s'est achevée en 2013... Mais les souvenirs restent et les beaux moments de partage, de concert et de déconne sont toujours là !
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